Votre navigateur n’est pas compatible avec l’ensemble des fonctionnalités de ce site. Merci d’utiliser un navigateur compatible (tel que Mozilla Firefox, Google Chrome, Microsoft Edge Chromium).
La pompe à chaleur air-eau ou PAC aérothermique est un équipement de chauffage qui peut tomber en panne ou dysfonctionner au bout de quelques temps. Faut-il pour autant se tourner vers d’autres équipements de chauffage ? Non, car le problème se pose exactement de la même manière pour tous les équipements de ce genre, y compris pour les chaudières au gaz à condensation.
La solution : procéder à un examen périodique attentif, et ne pas hésiter à faire appel à un technicien qualifié à tout moment. Si vous souhaitez découvrir quelles sont vos obligations, ainsi que les bonnes pratiques à adopter pour assurer à votre PAC un fonctionnement optimal, lisez les quelques lignes ci-dessous.
Sommaire :
Première chose à savoir : vous avez tout à fait la possibilité de procéder à un entretien périodique de votre PAC aérothermique vous-même, sans disposer d’aucune qualification.
En effet, certains composants et éléments de votre PAC vous sont accessibles, et peuvent faire l’objet d’un nettoyage simple, par exemple à l’aide d’un chiffon doux ou d’eau savonneuse.
L’unité extérieure de votre pompe à chaleur aura régulièrement besoin de votre assistance. Ce bloc est souvent la proie des phénomènes météorologiques et des aléas climatiques. Il en résulte finalement un amoncellement de poussières et de détritus qui peuvent perturber durablement le bon fonctionnement de cette partie.
Vous pouvez intervenir à tout moment sur le bloc extérieur sans recourir à l’assistance d’un technicien, en retirant simplement les branchages et feuilles mortes qui obstruent le ventilateur, et l’empêchent d’apporter les calories nécessaires à l’appareil.
Vous pouvez également vous servir d’un plumeau pour retirer les éventuelles toiles d’araignées et les résidus de poussières. Pour ce qui est de la coque du climatiseur, on utilisera de préférence un produit lavant doux. Dernier point de contrôle : si l’unité extérieure est fixée au mur, vérifiez que le support n’est pas fendillé ou abîmé. Enfin, lorsque vous partez en vacances ou que vous pensez vous absenter durant quelques jours, pensez à recouvrir votre unité extérieure à l’aide d’une bâche.
A l’approche de la saison froide, pensez à contrôler régulièrement l’hélice. Cet élément est très régulièrement exposé au givre, ce qui risque de bloquer son fonctionnement et d’endommage le moteur du ventilateur. Il vous faudra alors intervenir rapidement et dégivrer l’hélice au plus vite.
La plupart des pompes à chaleur disposent d’un système de dégivrage automatique, vous n’aurez donc rien à faire d’autre que de procéder à une inspection de routine.
Votre pompe à chaleur air-eau n’est pas uniquement constituée d’une unité extérieure : pour fonctionner correctement et vous permettre de respirer un air sain, elle compte également sur les bouches d’insufflation intérieures, réparties un peu partout dans la maison. Ces éléments se comportent à peu de chose près comme des filtres, qui limitent au maximum la circulation de particules nocives dans votre intérieur.
Là aussi, même chose que pour l’unité extérieure : utilisez les services d’un aspirateur ou d’une lingette à poussière pour effectuer un premier dépoussiérage (n’oubliez pas de retirer le filtre de son emplacement avant toute chose). Puis, nettoyez le filtre avec de l’eau savonneuse, ou laissez-le tremper pendant quelques minutes. Attendez ensuite que le filtre soit bien sec pour le repositionner dans son emplacement. Cette opération doit être effectuée idéalement tous les 15 jours en période de fonctionnement.
Dernier point sur lequel vous pouvez agir vous-même avant de faire appel à un technicien : la pression de l’eau. En effet, pour bien fonctionner, votre pompe à chaleur aérothermique nécessite une pression d’eau suffisante – le niveau généralement conseillé dans le circuit de chauffage central est de 1,5 bar. Dans le cas contraire, votre appareil se met automatiquement en mode « sécurité », et cesse de fonctionner. Le manque d’eau dans le circuit interrompra le fonctionnement du module hydraulique.
Apprenez, dans un premier temps, à contrôler régulièrement le niveau d’eau et n’hésitez pas à en rajouter si nécessaire. Pour ce faire, repérez l’endroit où se trouve le disconnecteur ou le robinet de remplissage : cette petite pièce métallique essentielle au bon fonctionnement de votre PAC est généralement située entre le réseau public d’eau et votre circuit de chauffage.
Agissez de manière à atteindre la pression adéquate (entre 1 et 1,5 bars, sinon dans la partie verte indiquée par le manomètre).
Maintenant que nous avons passé en revue les principaux points sur lesquels vous pouvez agir vous-même, regardons maintenant les éléments que vous devez impérativement confier à un expert chauffagiste.
Contrairement à une chaudière à condensation classique, la pompe à chaleur contient des substances toxiques pour l’environnement qui doivent faire l’objet de multiples précautions.
Le fluide frigorigène est un conducteur, qui permet de transporter les calories présentes dans l’air extérieur (capturées par l’unité extérieure) vers le chauffage central de votre logement. Il s’agit donc d’un élément essentiel au bon fonctionnement de votre pompe à chaleur aérothermique. Toutefois, cette substance est extrêmement sensible, voire nocive pour l’environnement. Elle doit donc circuler dans un circuit étanche.
Aussi, lorsque vous technicien se déplace à votre domicile pour entretenir votre pompe à chaleur, il vérifie la présence d’une fuite et procède au remplacement du fluide si tel est le cas. Le fluide usagé, quant à lui, est généralement traité auprès d’une filière spécifique, d’où l’intérêt de conclure un contrat d’entretien en bonne et due forme.
Cette inspection doit se faire obligatoirement tous les ans si votre pompe à chaleur contient plus de 2 kg de fluide. Dans le cas contraire et si votre installation est dotée d’une quantité de fluide inférieure, rien ne vous sera imposé. Il vous sera tout de même vivement recommandé de procéder à cette inspection annuelle, de manière à préserver les performances de votre appareil et prévenir tout défaut d’étanchéité.
A partir d’un certain temps (généralement tous les 5 ans), le fluide doit être remplacé par votre technicien. Cette opération permet de préserver les qualités d’échange de chaleur entre le fluide caloporteur et les émetteurs de chaleur – tels qu’un plancher chauffant ou un radiateur, par exemple.
Au-delà de la simple vérification de l’étanchéité du circuit frigorigène, le technicien intervient sur un grand nombre de points sensibles. Il pourra par exemple procéder à la vérification des connexions électriques, branchements et autres raccordements de manière à prévenir tout début d’incendie et autres décharges électriques.
D’autres parties vitales de la pompe à chaleur peuvent faire l’objet d’un contrôle : le compresseur, par exemple, est une pièce essentielle pour obtenir de la chaleur, chaleur qui sera ensuite transférée vers le système de chauffage central de la maison.
Si vous constatez une production de chaleur amoindrie, le problème vient peut-être du compresseur qui pourra faire l’objet d’un remplacement par votre technicien. Cette panne est réputée courante sur la plupart des modèles de pompe à chaleur.
Vous l’aurez compris à travers ces quelques explications : votre responsabilité vis-à-vis de votre appareil de chauffage est importante. Vos obligations varient cependant selon les situations et la nature de votre équipement.
En tant que locataire d’un logement équipé d’une pompe à chaleur, sachez que vous avez l’obligation de prendre en charge l’entretien (ainsi que la réparation) de votre PAC. A l’inverse, si vous êtes propriétaire, vous avez l’obligation de payer tout ce qui relève de la vétusté, de la malfaçon ou d’un quelconque vice de construction. Même chose si votre appareil est trop ancien et tombe en panne : vous devrez procéder à vos frais à son remplacement. L’entretien courant, finalement, est la responsabilité de l’éventuel locataire.
Si la loi se veut très ferme, aucune sanction particulière ne semble à l’ordre du jour en cas d’absence d’entretien d’un appareil de chauffage. Vous n’obtiendrez donc aucune amende. Cependant, en cas de panne ou d’accident, les risques de sanction sont réels. Par exemple, si vous êtes locataire et que vous n’êtes pas en mesure de présenter une attestation d’entretien, votre bailleur peut retenir le montant de l’entretien sur votre dépôt de garantie. Si un accident survient, votre compagnie d’assurance peut refuser de vous indemniser.
Enfin, une pompe à chaleur mal entretenue peut s’user plus vite que les autres et représenter, à terme, une dépense imprévue !
Vous connaissez mieux, désormais, vos obligations vis-à-vis de l’entretien de votre pompe à chaleur air-eau. Ces obligations visent moins à vous contraindre qu’à vous alerter sur le bon fonctionnement de votre équipement de chauffage. La pompe à chaleur, en effet, est un appareil hautement écologique, qui dispose d’un excellent rendement lorsqu’il fonctionne de façon optimale. Il est donc de votre devoir de vérifier de votre côté les principaux points de contrôle que nous avons regardé ensemble ci-dessus, avant de faire appel à un technicien pour les situations d’urgence.
Pour tout le reste des cas, la visite annuelle d’un professionnel qualifié RGE permettra de vous rassurer sur l’état de votre pompe à chaleur. Vous obtiendrez à chaque passage de votre interlocuteur un certificat, ainsi que de précieux conseils pour utiliser votre appareil de chauffage au mieux.
